Joueur invétéré, David Benyamine est l’une des figures emblématiques du Poker français. Sa carrière, marquée par l’audace et les victoires successives, lui a permis de prendre la 5e place du classement du All Money Time List sur la zone France. D’ailleurs, ce joueur passionné est considéré comme l’un des meilleurs joueurs tricolores sur le circuit professionnel. Il est aussi reconnu pour être l’un des meilleurs joueurs de cash game du monde.
Biographie de David Benyamine
- Nom : David Benyamine
- Surnom : Magicpitch
- Date de naissance : 5 juillet 1972
- Nationalité : Française
- Résidence : Entre le sud de la France et Las Vegas (Nevada)
- Main préférée : As-10
- Gains en tournois : Plus de 8 millions de dollars
Son parcours du Tennis au Poker
Ayant vu le jour à Paris, David Benyamine a une personnalité plutôt réservée, mais un attrait particulier pour les jeux. Il joue pour la première fois au Poker à l’âge de 12 ans, initié comme beaucoup d’entre nous par les membres de sa famille. A cet âge, il se passionnait encore pour les balles de tennis. Avec ses belles performances sur les courts, il commence à rêver d’une carrière de joueur de tennis professionnel.
Bien qu’un bel avenir l’attende, une sérieuse blessure au dos va l’obliger à abandonner ses aspirations. A son entrée dans le monde adulte, il n’a pas réellement de compétences particulières et décide de travailler dans les commerces tenus par ses parents. En même temps, il se rend souvent dans les salles de billard pour s’évader.
Il devient rapidement un joueur prometteur dans cette discipline et trouve sa place parmi les 10 meilleurs joueurs de France. Mais aucune passion ne l’anime lorsqu’il y joue. C’est d’ailleurs en franchissant pour la première fois les portes de l’Aviation Club de France (ACF), un des plus prestigieux cercles de jeu parisiens, qu’il en prend conscience.
Selon ses dires, il a débuté les parties de cash game à 26 ans lorsqu’un ami l’a ramené sur les tables de Poker. Depuis, il ne les a plus jamais quittées et, dans l’enceinte de l’ACF, son sens du gambling va se révéler. Surtout qu’il est poussé par le plaisir d’accumuler les jetons et les victoires avec des gains souvent très intéressants. Entre 1999 et 2002, il va briller sur les tables de cash game et de tournoi en commençant par les basses limites. Puis, très vite, il devient un habitué des parties hautes limites (High Stakes).
Allers-retours de David Benyamine à Las Vegas
Rattrapé par le destin à 30 ans, David Benyamine perd la quasi-totalité de sa bankroll sur des tables à hautes limites. A ce moment, une connaissance lui propose de financer un séjour à Las Vegas où les chances de gagner gros sont bien meilleures. Le français s’envole donc pour le Nevada, mais coup du sort, il essuie de nouvelles défaites.
Livré à lui-même, avec seulement 4 000 $ en poche, il décide d’écumer les tables de cash game locales puis finit par multiplier son investissement par 100. Après avoir atteint quelque 100 000 $, il rentre en France. Malheureusement, il va une fois de plus parier toute sa bankroll. Conscient de sa mauvaise gestion, il explique ses pertes répétées par son désir de jouer sur les plus grandes tables, contre les meilleurs joueurs de Poker à travers le monde.
Un rebond salutaire dans les tournois
Bien que le cash game se présente de loin comme sa discipline de prédilection, c’est notamment en tournoi qu’il pourra se reconstituer un nouveau capital. En juillet 2003, il réalise sa première grande victoire en remportant la 1ère place du Grand Prix de Paris du World Poker Tour. Après avoir triomphé du head’s up contre Erick Lindgren, il repart avec un chèque de 410 000 $. Motivé par une victoire dans sa patrie, il cherche à conquérir de nouveaux territoires.
En 2004, il accumule plus de gains en arrivant à la 6e place de 2 grands tournois : le WPT Poker Classic de Los Angeles où il remporte 132 355 $ et le Master Classic of Poker d’Amsterdam avec un gain de 14 300 $. Entre-temps, il est expulsé des États-Unis en raison d’un problème de visa lié à son activité professionnelle au Poker. Interdit d’entrée sur le sol américain pendant une année, il revient prendre ses habitudes à l’ACF et participe aux tournois européens. En 2005, David Benyamine obtient un visa valable 3 ans et déménage à Henderson dans le Nevada.
La fin de l’année 2005 voit sa réputation grandir après qu’il ait atteint la 1ère place du Battle of Champions de Los Angeles pour un gain s’élevant à 25 000 $. L’année suivante est considérée comme l’une de ses meilleures saisons sur le circuit. Selon la rumeur, il affiche une ardoise positive de près de 10 millions de dollars sur cette année seule.
Abonné des High Stakes en ligne et en live
Habitué des High Stakes (mises élevées) et membre de la Corporation (un groupement de joueurs qui s’allient pour affronter le milliardaire Andy Beal), le français va se désintéresser au fur et à mesure des tournois. En 2007, malgré une 6e place aux WSOP Omaha Hi/Lo pour 29 700 $ de gains, il se consacre surtout aux tables de cash game sur les sites de Poker en ligne. D’ailleurs, ses prestations lui ont valu la signature d’un partenariat assez avantageux avec Full Tilt Poker, le célèbre site de Poker en ligne qui par la suite fut racheté par PokerStars en 2011.
Jouant sous le pseudonyme de « Magicpitch » et sponsorisé, il a connu quelques mois difficiles à ses débuts sur les tables de Poker en ligne mais, rapidement, il finit par faire fructifier sa bankroll.
De février à octobre 2008, David Benyamine enchaine les sessions marathons sur Full Tilt Poker et accumule un profit avoisinant 5 millions de dollars grâce aux parties High Stakes. En juin 2008, il remporte son premier bracelet WSOP, lors d’un tournoi d’Omaha Hi/Lo à Las Vegas et empoche 535 687 $. Il devient alors le 4e joueur français à détenir un titre WSOP après Gilbert Cross en 1988, Claude Cohen en 1997 et Patrick Bruel en 1998. En juillet, il se hisse à la 2e place du WPT No Limit Hold’em du Bellagio, obtenant par la même occasion 840 295 $.
Malgré ses résultats exceptionnels, Benyamine va perdre plus de 2 millions de dollars le novembre de la même année et jusqu’à présent, on ignore encore si cette perte a un lien avec la fin de sa collaboration avec Full Tilt Poker.
David Benyamine au sommet du Poker français
L’année 2009 n’a pas été excellente pour le joueur tricolore. Ainsi, ses meilleurs gains étaient de 30 492 $ grâce à une 7e place au 2 to 7 Draw Lowball des WSOP, mais aussi 40 288 $ gagnés avec une 102e place lors du Main Event No Limit Hold’em joué à Las Vegas.
En 2010, il a eu quelques occasions de briller en cash game et en tournoi. Parmi ses succès à cette époque, citons sa 4e place lors du WPT Poker Classic où il encaisse un chèque de 329 000 $, sa 58e position lors du Main Event des World Series pour 138 000 $, mais aussi trois participations à des tables finales de tournoi High Roller.
Grâce à toutes ces réussites, il devient le joueur de Poker français ayant obtenu les gains les plus élevés en tournoi sur l’année 2010 (plus de 1 million de dollars). En 2011, David Benyamine empoche son premier chèque à 7 chiffres lors du tournoi le plus cher de l’histoire. Sorti vainqueur du Super High Roller de l’Aussie Millions à 250 000 $ de buy-in, il remporte 1 087 924 $ élevant ainsi ses gains cumulés en tournoi à 7,6 millions de dollars.
Il devient alors le 4e joueur de Poker français le plus prolifique sur les tournois derrière Bertrand Grospellier, Benjamin Pollak et Antoine Saout. Bien entendu, ces gains ne prennent pas en compte ses profits lors des parties de cash game qui restent encore difficiles à évaluer, même pour lui.
Actuellement, David Benyamine se situe en 6e position sur la All Money Time List de la France et 182e sur l’All Money Time List tous pays confondus. Toujours respectueux à table, le français incarne lors des parties le savoir-vivre à la française.
Palmarès de David Benyamine
- Premier bracelet WSOP à 36 ans.
- 4e français détenteur d’un titre aux WSOP.
- Vainqueur en 2003 du WPT Grand Prix de Paris.
- Meilleur joueur de cash game du monde, capable d’enchainer 48h de parties.
- Gain le plus important en tournoi dépassant le million de dollars.